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Ranger avant de déménager

The girl moved to the office.

Vous sentez-vous stressé en rentrant chez vous ? Avez-vous parfois le sentiment que l’espace dans lequel vous vivez est trop petit ? Que les objets accumulés vous envahissent et vous étouffent ? Si vous avez la sensation d’avoir trop de choses, qui prennent trop de place, alors il est plus que temps de faire de l’ordre, dans votre logement… et dans votre vie. Il est grand temps de ranger avant de déménager pour ne pas transporter de choses inutiles. Voici tous nos conseils

C’est une évidence : votre chez-vous doit vous ressourcer. Et pour cela, il devrait être clair, propre, rangé, dégager une odeur fraîche et agréable. Un logement accueillant, ou tout n’est qu’ordre, calme et volupté, influera sur votre humeur et votre vitalité.

Ranger, c’est faire de la place, ordonner, structurer ce qui nous entoure en fonction de ce que nous sommes… et ça s’apprend. Vous n’avez pas le temps, l’énergie, vous ne savez pas par où commencer ? Voici quelques réflexions, techniques et comportements qui, peu à peu, deviendront des automatismes.

Vivre mieux avec moins

Accumuler, c’est souvent se sécuriser, par peur d’oublier. Mais plus on s’attache, et plus on devient esclave des objets. Il peut être temps de se poser une question essentielle: «Comment ma vie serait-elle meilleure avec moins?». Gagner de la place, économiser, simplifier sa routine, perdre moins de temps avec les tâches ménagères… les raisons d’élaguer son quotidien sont multiples. Libérer de la place dans son logement, c’est faire de la place dans son existence.

Se détacher du futur, se tourner vers l’avenir

Selon l’experte Feng Shui Caroline Gleizes*, « on s’entoure d’objets pour deux raisons possibles: un attachement au passé, ou la crainte du futur. Lorsque l’on prend conscience de cela, on se replace soi-même au centre, et on se concentre sur nos besoins actuels, sur le moment présent. »

On va par exemple garder un puzzle auquel il manque trois pièces, ou encore des jouets qui ne servent plus et qui prennent la poussière… c’est le moment de se poser la question de l’attachement à l’objet, de son utilité. Le fait de se désencombrer permet de se tourner vers l’avenir plutôt que de rester dans le passé :  on accumule pour se rassurer. Si on est capable de lâcher, on s’ouvre à la liberté.

La méthode Marie Kondo

La papesse nipponne du decluttering, le désencombrement en français, propose un concept, le « home detox », éprouvé depuis 2012 avec plusieurs best-sellers et une série sur Netflix. Son idée s’apparente à un tri sélectif pour redécouvrir dans les objets essentiels qu’on aura gardés une «étincelle de joie» nouvelle.

Sa technique ne préconise pas le tri pièce par pièce, mais par catégories. On commence par les vêtements, puis les livres, les papiers administratifs, les « komonos » (tous les petits objets du quotidien), avant de terminer par les objets sentimentaux, les photos de famille, les lettres, tous les souvenirs qui suscitent une certaine émotion. Cet ordre précis a pour but d’affiner progressivement sa sensibilité à ce qui « inspire de la joie ».

Trois types de rangement

Le rangement fondamental

Il est essentiel de procéder avec méthode et par étape, pièce après pièce, pas plus d’une pièce par jour.

Première étape : faire le point, tout sortir. Rassembler tous les objets similaires (par ex. tous les manteaux, y compris ceux qui se trouvent dans d’autres pièces ou à la cave). Une fois que vous avez tout sous les yeux : faire le tri. Se poser la question : est-ce que j’aime encore ce manteau, est-ce que je le porte souvent, est-ce qu’il me met en valeur, est-ce qu’il est encore en parfait état, etc.

Seconde étape : Je donne, je jette, je classe. Je range par famille, je classe de façon raisonnée, pratique, logique, en aménageant s’il le faut des espaces de rangement facilement accessibles, spécialement adaptés.

Procédez à un rangement fondamental régulièrement. À chaque changement de saison par exemple, consacrez une journée à votre appartement. Rangez-le, nettoyez-le, chouchoutez-le du sol au plafond. Faire ainsi «place neuve» ne fait pas seulement du bien à votre intérieur, cela permet également de «rafraîchir» son esprit.

Le rangement quotidien, inévitable

Une fois qu’on aura rangé fondamentalement, il faut immédiatement mettre en place une nouvelle routine : chaque chose a sa place et doit y retourner. A chaque fois que vous utilisez ou déplacez un objet, il va falloir le remettre en place, immédiatement, automatiquement, ce qui libèrera votre espace et votre esprit.

Le rangement soupir, celui qui irrite

C’est souvent le désordre dont vous n’êtes pas responsable, si vous partagez votre logement avec autrui, partenaire, famille, ou colocataires. A la longue, cela peut être usant, agacer et créer des tensions si chacun laisse traîner ses affaires. C’est toujours les mêmes qui rangent – en tout cas, on en a l’impression. Dès lors, c’est le bon moment pour redistribuer les cartes.

Pour que vos efforts ne soient pas vains et que le désordre ne reprenne pas ses droits par la faute des autres, fixez les règles. L’idée est que tout le monde joue le jeu. Expliquer, surveiller, encourager et féliciter, jusqu’à ce que le pli soit pris. Je donne l’exemple. J’établis des règles. J’explique, j’encourage, je contrôle, je félicite.

Une technique reconnue est celle des 12 minutes de rangement en commun par jour, pas plus : chacun range ce qu’il veut, du désordre qui appartient à l’autre, le sien; chacun a la responsabilité de l’ensemble de l’espace.

Trois astuces pour ne plus se laisser envahir

« One in, one out »

L’important, une fois le tri effectué, est de ne pas se laisser envahir à nouveau par des objets à l’utilité discutable. Pour éviter cela, on peut appliquer la méthode «one-in, one-out»: lorsque l’on achète quelque chose de neuf, on jette ou on donne un autre objet.

90/90 (ou 6 mois)

«Est-ce que j’ai utilisé cet objet dans les derniers 90 jours? Si non, vais-je l’utiliser dans les prochains 90 jours?» Si la réponse est deux fois non, on peut s’en débarrasser sans remords.

Autre version, pour les vêtements : tout ce que je n’ai pas porté ces six derniers mois disparaît.

Plus de «au cas où»

Il s’agit probablement des trois mots les plus dangereux dans la quête de simplicité. Au cas où il le chauffage tombe en panne, au cas où je rencontre un collectionneur de vieilles consoles de jeu, au cas où je reçois a dîner une trentaine d’invités dans mon studio… A vous d’identifier vos «au cas où» et dans la plupart des cas, leur dire adieu.

*J’arrête de vivre dans le désordre!, de Caroline Gleizes-Chevallier, Editions Eyrolles